« Chapter One.»
24~25 Avril.
Il faisait beau, mais le vent était glacial. La soirée était plus ou moins réussi, même si comme je m'en doutais, j'ai fini par fondre en larmes. Et il était là. A essayer de me parler, comme si me voir pleurer lui faisait quelques choses. Lui, le connard de service. Alix. J'ai beaucoup entendu parler de lui, mais jamais en bien. Un peu comme moi, en fait. Sa réputation n'était pas à refaire. Pourtant, vu sa façon de réagir avec moi, on ne dirait pas qu'il est aussi connard que ça. J'ai perdu l'habitude d'aller en soirée. Vu qu'il m'a déposée il y a peu de temps, et qu'il est à peine deux heures du matin. J'ai son numéro, mais je ne pense pas qu'il me sera utile un jour. Ça fera un numéro de plus dans mon répertoire, que j'effacerais d'ici quelques années, en me demandant de qui il s'agissait, en fait. Il a quand même été sympa avec moi. Je le remercierais, si j'arrive à taper un sms.
« Madeline ? Tu es rentrée ?»
« Oui. Je vais me coucher, papa. Bonne nuit.»
Elle referma son journal, et parti s'enfermer dans la salle de bains. Une fois son pyjama enfilée, elle se glissa sous sa couette, et alluma la télé. Son regard se posa alors sur son portable, qui venait de vibrer. C'était lui. Elle répondit à son sms. Ils parlèrent un peu, et elle s'endormit rapidement, un vague sourire sur les lèvres. Et cette nuit là, sans même que Madeline ne s'en rende compte, un lien commençait à se forger, s'insinuant dans son esprit tel un serpent vicieux. Le reveil fut difficile. A tel point qu'elle ne quitta pas son cher canapé. Madeline était totalement ailleurs, son esprit vagabondant partout. Elle pensait déjà à lui. A dire vrai, avant ce qui c'était passé la veille au soir, elle avait souvent pensé à lui. Sa lame de rasoir glissa sur le sol, avant même d'avoir entamée sa peau. Ses doigts glissèrent sur les bleus naissant sur son épaule. Oh oh, mauvais. Elle grinça des dents, et ses doigts se crispèrent brièvement. Elle éteignit son portable, et l'envoya valser à l'autre bout du salon d'un mouvement brusque. Et merde.
Je le déteste, parce que je pense à lui.
